Une éducation qui doit s'ouvrir au monde
L’éducation se veut solidaire et donc transfrontalière.
Tout individu doit y avoir accès et ceux quel que soient ces origines. Mais est-ce vraiment le cas ?
En premier lieu, l’accès des réfugiés et des demandeurs d’asile à l’éducation, principalement pour l’apprentissage des langues et le développement de formation professionnel, demeure le plus souvent tributaire de leur statut légal. Par exemple, les cours de langues ne se donnent en partie qu’aux personnes auxquelles l’asile a été accordé.
Les migrants sont généralement peu ou pas informés des diverses opportunités qui leur sont offertes. Pour la plupart d’entre eux, le faible degré de qualification n’offre que peu de chance sur le marché de l’emploi. En Bulgarie, 80 % des migrants récemment arrivés dans le pays ne possèdent, au mieux, qu’un certificat de l’enseignement primaire. Ils sont le plus souvent invités à suivre une filière leur donnant rapidement accès à un emploi, au lieu de se voir offrir une formation complémentaire.
Par ailleurs l’absence de compétences linguistiques demeure le principal obstacle à l’intégration des réfugiés, les empêchant de participer à une formation professionnelle ou scolaire. Les cours de langues ne sont pas toujours un gage de réussite, notamment en raison de l’accès limité aux formations, de leur faible niveau ou de leur organisation. Les modalités d’apprentissage des langues, la compréhension des méthodes d’enseignement européennes et la recherche de motivation, peuvent également représenter des problèmes pour les migrants. En raison des contacts limités avec les populations locales, la langue apprise ne peut être pratiquée.
Le rapport laisse entendre que bon nombre d’améliorations pourraient être apportées dans le domaine de la coordination des services offerts aux réfugiés et aux migrants. Pour l’heure, les systèmes d’évaluation des compétences et aptitudes des réfugiés et des migrants ne sont pas réellement harmonisés entre les pays européens, voire au sein même de ces derniers.